Inventaire des chiroptères

    Année 2021

    Cette étude vient compléter l'état initial réalisé en 20201 et vise à préciser plusieurs thématiques :

    - Recherche et inventaire des gîtes potentiels : prospections acoustiques complémentaires au niveau du bâti dans l’optique de continuer la recherche de gîtes potentiellement occupés par les chiroptères sur le site.

    - Evaluation de l’état de conservation des lacs et zones humides : complément d’inventaire acoustique sur les lacs et zones humides majeures du site n’ayant pas été inventoriés en 2020. Il s’agit ici d’entamer une étude exhaustive sur l’ensemble des lacs et zones humides majeures du site qui en font toute sa particularité dans l’objectif de réaliser une typologie de la qualité biologique de ces milieux en fonction de leur contexte écologique.

    Les tourbières inventoriées sont parmi les sites avec une plus grande attractivité et diversité en espèces. Ce sont effectivement les sites les plus riches en biomasse en insecte. Ces territoires sont donc des zones de chasse majeures du site.

    Le lac de Bissorte est un site extrême du fait de l'éloignement altitudinale par rapport aux autres sites étudiés et la diversité des milieux alentours du fait de sa taille. C'est cependant, un bon site de comparaison.

    Parmi les lacs moins attractifs, on observe des différences liées à la typologie des lacs :

    - les lacs du secteur du col des Bataillières (4-6, 4-5, 3-8) montrent une très faible activité chiroptérologique car ils sont principalement en contexte rocheux avec très peu de végétation et des berges végétalisées parfois inexistantes. Les espèces identifiées au niveau de ces lacs sont des espèces de passage, pratiquant la chasse de manière opportuniste lors de leurs déplacements.

    - les lacs Saintes Marguerites (lac Long 4-7 et lac Rond 4-8) sont côte à côte mais montrent pourtant des différences tant en terme d'activité que de diversité. Ainsi le lac Rond montre un meilleur potentiel de biodiversité qui peut notamment s'expliquer par ses berges plus végétalisées qui, a priori, semble être la principale différence entre ces eux lacs.

    - enfin, les lacs des Glaciers (1-7) et les Grands lacs (2-1) montrent des différences d'activité et diversité en faveur des Grands Lacs ce qui s'explique par une végétation alentour plus diversifiée qu'aux lacs des Glaciers qui lui est principalement rocheux car plus haut en altitude. En outre, les Grands lacs, montre un potentiel de biodiversité plus élevé que les lacs Sainte Marguerite qui se situent à une altitude pourtant comparable. En effet, les Grands lacs montrent un réseau de tourbières alentours plus conséquent que les lacs Saint Marguerite.

    L'activité chiroptérologique est assez peu dépendante des variations microclimatiques en cours de nuit. On remarque notamment une diminution de l'activité entre 2 et 4h du matin. Ceci ne correspond pas forcément aux moments les plus froids de la nuit mais plus à une phase de repos des chauves-souris pendant leur activité de chasse. Les principales phases d'activité sont situées en début de nuit (jusqu'à minuit, 1h) où l'activité de chasse est la plus forte et en fin de nuit (à partir de 3-4h du matin) avec une activité de chasse et retour aux gîtes (Annexe 2 et 3).

    L'altitude à une influence sur le début d'apparition des chauves-souris en cours de nuit. Globalement, plus l'altitude est élevée, plus les premiers contacts acoustiques sont tardifs, mais plusieurs exceptions sont observables (Annexe 4).

    De manière générale, les résultats obtenus par espèce confirment et confortent ceux de l'étude antérieure de 2020 (Figure 6).

    La Sérotine de Nilsson est réellement l'espèce emblématique des milieux humides et aquatiques et plus particulièrement des tourbières. Ces sites sont pour cette espèce des territoires de chasse remarquables.

    En outre le Murin de Daubenton est quand à lui l'espèce emblématique des lacs, il a été identifié sur la plupart des points d'eau inventoriés et ce à toutes les altitudes. Ceci est vrai aussi pour les Oreillards (Oreillard roux et montagnard en recouvrement) mais dans une moindre mesure, notamment du fait de leur plus faible détectabilité.

    Enfin, la Pipistrelle commune exploite aussi plusieurs sites (lacs ou tourbières) comme zone de chasse mais elle reste cantonnée à des altitudes plus faibles.

    Année 2020

    Type d'habitats des placettes sélectionnées